Test Mario Kart World : une nouvelle révolution en monde ouvert pour Mario Kart avec la Nintendo Switch 2 94rg

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Mario Kart World est le tout premier jeu à avoir été dévoilé sur Nintendo Switch 2, et c’est fort logiquement qu’il inaugure cette nouvelle génération chez le constructeur japonais. Avec Mario Kart World, Nintendo dispose-t-il d’une exclusivité de haute volée capable d’écouler à elle seule des camions entiers de Switch 2 ? 1w186d
Comment succéder au monstre que l’on a soi-même créé ? C’est la principale problématique à laquelle a dû faire face Nintendo au cours de ces dernières années, et non, on ne parle pas ici que de la Switch. En rééditant Mario Kart 8 dès les premières semaines de commercialisation de sa console hybride, la firme japonaise s’assurait un best-seller facile, puisqu’il s’agissait du portage du jeu le plus vendu d’une Wii U aux allures de flop historique. Puisque 62% des possesseurs de la console avaient acheté ce Mario Kart, il était évident qu’il s’agissait d’une valeur sûre qui connaîtrait une seconde vie bien plus réjouissante sur une machine au succès bien plus important. Cependant, Nintendo était loin de se douter qu’il en écoulerait cette fois près de 70 millions d’unités, lui faisant miroiter le record historique de Wii Sports (82,9 millions).
C’est dans ce contexte très particulier qu’arrive la Switch 2, accompagnée dès son lancement de celui que ses concepteurs ont refusé de baptiser bêtement Mario Kart 9. Ne cédant pas à la facilité et souhaitant davantage mettre l’accent sur une vraie nouvelle mécanique, ce nouvel opus porte en son nom la promesse d’un véritable monde ouvert, une première dans un jeu de la série. Après avoir introduit les deux roues sur Wii, le deltaplane et la conduite sous-marine sur 3DS, et l’antigravité sur Wii U, Mario Kart a compris qu’il tournait en rond et que la vraie révolution se situait ailleurs que dans ses mécaniques de conduite. Dans Mario Kart World, la nouvelle star c’est le monde dans lequel s’inscrivent les circuits, un pari plutôt osé pour une licence qu’on n’osait imaginer se réinventer. Pourtant, après avoir redéfini Zelda au lancement de la Switch en 2017, Nintendo semble parti pour refaire le coup à l’arrivée de la Switch 2, mais en osant toucher à sa poule aux œufs d’or.
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De prime abord, le nouveau Mario Kart s’inscrit dans la continuité de ses illustres prédécesseurs, avec ses quatre modes de jeu présents depuis le premier opus sorti en 1992 sur Super Nintendo. Au programme, un contre-la-montre en solo, et des modes jouables aussi bien solo qu’en multi local comme en ligne : le versus où l’on choisit la course que l’on veut disputer, la bataille de ballons (à laquelle s’est rajouté la bataille de pièces) et enfin, le mode Grand Prix, où les circuits s’enchaînent dans un mini-championnat. Afin de sortir un peu de cette routine, Mario Kart World a interconnecté ces circuits entre eux avec des routes où la sensation de vitesse manque cruellement par moment (la faute à des “lignes droites” un peu interminables malgré les nombreuses interactions possibles). Mais surtout, il intègre un tout nouveau mode inédit appelé Survie, qui consiste ni plus ni moins en une sorte de “battle royale” où les circuits (et routes de raccordement) s’enchaînent, et dont l’objectif est d’éviter de finir dans les quatre derniers à chaque point de contrôle, puis d’assurer la victoire lorsque vous ne serez plus que quatre en piste. C’est extrêmement grisant, et très vite addictif, en multijoueur et même en solo contre les personnages gérés par la console !
De manière plutôt surprenante, alors que Nintendo semble avoir fait du monde ouvert de ce nouveau Mario Kart son attraction principale, c’est pourtant clairement du côté de ce mode inédit que se situe sa plus grande force. La puissance de la Nintendo Switch 2 aidant, le nombre de personnages présents à l’écran (et de joueurs humains potentiels !) est doublé par rapport à Mario Kart 8, ant de 12 à 24. Un bond en avant considérable, sachant que jusqu’ici, on n’avait jamais connu mieux qu’un age de 8 à 12 personnages sur la piste, la seule différence étant l’évolution du nombre de joueurs en local puis en ligne au fil des générations. Ainsi, évoluer contre 23 adversaires, qu’ils soient humains ou non, change radicalement la donne, que ce soit en mode Survie ou même en Grand Prix. Le chaos est total, et on dégringole potentiellement très vite d’un top 3 à une place honteuse dont on voudra très vite remonter sous peine d’être éliminé prématurément. Dans Mario Kart, tous les coups sont permis, mais dans Mario Kart World, c’est encore pire (ou mieux ?) que ça.
Mario Kart Double Vaches 2p522
En plus de proposer 6 objets inédits à utiliser en pleine course (dont le méga champignon qui peut générer de véritables massacres), ce nouvel épisode a considérablement revu les bases de sa conduite. En intégrant dans son monde ouvert ses 32 circuits, qui mélangent tracés inédits et révisions complètes de classiques de la licence, le titre de Nintendo se devait de repenser sa mécanique de dérapages et de figures, notamment pour accéder à des zones en hauteur afin d’offrir plus de verticalité et de trajets alternatifs en pleine course. Si, là encore, la base de gameplay est inchangée (on saute pour entamer un dérapage qui peut déboucher sur des mini-turbos en fonction de sa durée), de nouvelles mécaniques y sont greffées comme le saut chargé, la glisse sur rail et la conduite sur paroi. Ainsi, d’innombrables surfaces faisant figure d’obstacle dans Mario Kart 8 (et ses prédécesseurs) deviennent conduisibles, ceci notamment pour favoriser l’exploration d’un immense “hub” ouvert qu’il convient d’arpenter en toute liberté.
Parce que oui, même si c’est clairement avec son mode Survie qu’il est le plus fun, et que d’innombrables joueurs y eront le plus clair de leur temps une fois tout le contenu débloqué, c’est bel et bien sur ce monde ouvert étonnant que Nintendo a mis l’accent. D’ailleurs, n’y allons pas par quatre chemins : vous devrez de toute manière l’explorer pour déverrouiller pas mal de contenu, qu’il s’agisse du mode Miroir, des stickers et apparences de personnage à but purement cosmétique, ou encore des véhicules disposant de leurs propres statistiques. On regrettera d’ailleurs, à ce niveau, qu’il ne soit plus possible de personnaliser son propre véhicule comme le permettait Mario Kart 8, mais c’est cependant moins regrettable que le sentiment relatif de vide que laisse parfois le monde ouvert du titre.
Attention, n’allez pas croire qu’il nous a déplu : en plus d’être magnifique (le jeu est infiniment plus beau et détaillé que son aîné, et se montre très plaisant sur un écran 4K HDR), l’open world de Mario Kart World est franchement agréable à arpenter, et propose un petit côté Forza Horizon qui n’est pas pour nous déplaire. Il offre son lot d’activités entre les médailles Peach cachées, les blocs “?” à activer, et les dizaines d’interrupteurs “P” activant des mini-défis chronométrés un peu partout sur la map, certains étaient particulièrement coriaces. Cependant, rien de tout cela n’est clairement documenté en-dehors d’un total qui augmente au fur et à mesure : il est impossible d’afficher les éléments déjà trouvés et les défis complétés sur la carte, et on ignore combien on doit en débloquer au total. En outre, le meilleur temps réalisé sur les défis chronométrés n’est pas sauvegardé. C’est d’autant plus regrettable que le côté “Breath of the Wild” de cette carte fonctionne très bien : on a constamment l’œil attiré par une curiosité en se baladant de façon libre, ce à quoi le jeu nous incite avec beaucoup d’habileté. Un détail que l’on espère voir rajouté dans une mise à jour (tout comme, potentiellement, des personnages manquants ?), mais dont on ne peut que déplorer l’absence au lancement après tant d’années de développement.
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Qu’on ne s’y trompe pas : Mario Kart World est le fruit évident d’un travail acharné et soigné, dont l’objectif principal était de faire sortir la licence des rails sur lesquels elle tournait en boucle. En concevant un vaste monde ouvert connectant des dizaines de circuits entre eux, le titre de lancement de la Nintendo Switch 2 concrétise mine de rien l’espoir de nombreux joueurs qui rêvaient de voir la franchise davantage s’ouvrir de la sorte. Avec son mode Survie jouable en solo, la quantité de trophées à débloquer avec les fameuses 3 étoiles est doublée (et vous allez clairement en baver en 150cc !), et le monde ouvert renforce considérablement une durée de vie très solide en attendant de potentiels contenus additionnels, qu’on espère gratuits vu le tarif élevé du jeu. Sur le plan technique, c’est une immense réussite témoignant d’une maîtrise de tous les instants, et d’une fluidité jamais prise à défaut. On ne pourra à la rigueur que regretter la concession, de toute évidence obligatoire, faite sur la fluidité lorsqu’il faut diviser l’écran entre 3 ou 4 joueurs, seule circonstance où le jeu e à 30 images par seconde. Ce qui impressionne néanmoins le plus dans Mario Kart World, c’est son souci du détail permanent, qui va non seulement ravir les fans de l’univers du plombier italien, mais aussi les joueurs un peu plus exigeants qui trouvaient Mario Kart 8 un peu rigide en dépit de sa finition exemplaire.
Ainsi, de la même manière qu’un Super Mario Bros. Wonder avait relégué au rang d’antiquités les pourtant excellents Super Mario en 2D disponibles sur la première Nintendo Switch, Mario Kart World fait un bond en avant phénoménal en comparaison de ses prédécesseurs. Non seulement beaucoup plus joli et plus détaillé, il jouit d’un niveau d’animation sans commune mesure avec les autres jeux Mario (et pas que Mario Kart !) sortis sur la précédente machine du constructeur japonais. On se surprend à parfois s’arrêter en plein mode Balade pour irer des détails jamais aussi travaillés, et à exploiter le mode Photo très amusant (et qui, lui, ne manque pas d’options !) pour profiter de ce travail incroyablement soigné, Tout ceci prouve, une fois de plus, que Mario Kart n’est plus qu’un simple jeu de course : c’est presque devenu le premier jeu Mario en monde ouvert, explorable avec la base de gameplay de Mario Kart, et qui rend un vibrant hommage à déjà quatre décennies d’un univers formidable.
Car oui, il convient de le rappeler pour conclure : dans quelques mois, Super Mario va fêter ses 40 ans. Là où Mario Kart 8 avait fait la part belle aux collaborations en tous genres (allant même jusqu’à intégrer des Mercedes parmi ses véhicules, ce qui demeure encore une énigme dix ans après), Mario Kart World constitue une sorte de best of de tout un univers étendu, allant jusqu’à remplir son roster de personnages un peu n’importe comment pour paraître plus conséquent. Mais surtout, et nous souhaitions garder cela pour la fin, c’est probablement sur sa bande son que ce dernier épisode nous a le plus transcendés (même si l’absence de toute forme de réglage de balance sonore empêche de bien en profiter à fond). La quantité de réorchestrations d’anthologie est purement hallucinante, semble puiser dans l’intégralité des dizaines de jeux Super Mario et Mario Kart existants, au point de peut-être nous laisser sur notre faim en termes de nouveautés. On finit presque par se faire son propre “blind test” plutôt que de s’extasier devant des compositions inédites, pourtant elles aussi d’excellente facture. Sans doute l’ultime preuve que chez Nintendo, on a toujours besoin de vieux pour faire du neuf.
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Avec Mario Kart World, Nintendo a pris le risque de chambouler toutes les bases de ce qui a fait le succès d’une des meilleures ventes de son histoire. Cependant, afin d’éviter de sombrer dans la routine, ce défi était nécessaire, et force est de constater que le constructeur japonais l’a relevé avec brio. En bousculant bon nombre de codes établis que l’on imaginait immuables, le nouveau Mario Kart accompagne la Nintendo Switch 2 de manière idéale pour son lancement. Certes, tout n’est pas parfait, et on en vient à espérer quelques contenus additionnels (de préférence gratuits) et des mises à jour côté interface pour peaufiner tout cela. Mais avec sa proposition d’ensemble innovante et séduisante, portée par un niveau de réalisation et d’animation qui laisse rêveur, Mario Kart World ouvre de toutes nouvelles portes à une des franchises les plus populaires de l’histoire du jeu vidéo, tout en maintenant intactes ses bases les plus indispensables. Un adjectif qui lui sied déjà trop bien.
- Un monde d’écart avec Mario Kart 8 en terme de réalisation
- Un régal en termes d’animation et de détails
- Du fan-service dans tous les sens
- Durée de vie très solide pour tout compléter en solo
- La liberté de se déplacer dans une map variée et pleine de surprises
- Les nombreuses missions un peu partout et les contenus à débloquer
- Une nouvelle physique fascinante à exploiter
- Le mode Survie, la vraie nouvelle force de Mario Kart
- Toujours super fun à plusieurs en local comme en ligne
- C’est beaucoup moins facile d’avoir les 3 étoiles partout
- Beaucoup d’imprévisibilité dans les circuits et leurs enchaînements
- D’innombrables réorchestrations extraordinaires
- La sensation de vitesse, pas toujours présente
- Les “lignes droites” peuvent être ennuyeuses
- La disparition de la personnalisation des véhicules
- Aucune forme de check-list dans le monde ouvert
- D’une manière générale, un manque d’options et de paramètres
- Toujours bloqué à 30fps en local à 3 ou 4 joueurs