Le Cybertruck devait incarner l’avenir du pick-up électrique. Pourtant, les ventes peinent à suivre la cadence de production. Tesla ferait aujourd’hui face à un stock dormant de plusieurs mois. 3a91m

Lors de son annonce en 2019, le l’enthousiasme semble avoir faibli. Le véhicule, pourtant unique sur le marché, s'accumule désormais sur les parkings de Tesla, faute de trouver preneur.

Selon les chiffres du site spécialisé Tesla-Info, le constructeur disposerait actuellement d’environ 10 000 Cybertrucks en stock. C’est plus que ce qu’il a vendu sur l’ensemble du premier trimestre 2025. Pour rappel, Tesla aurait produit environ 6 400 unités durant cette période, soit seulement 21 % de la capacité de son usine texane. Cette situation soulève des inquiétudes sur la capacité réelle du constructeur à écouler un produit pourtant très attendu. Certains analystes évoquent une demande surévaluée dès le départ, amplifiée par une communication centrée sur l’effet d’annonce.

Le Cybertruck s’accumule dans les stocks de Tesla car les ventes ne suivent plus 6b4q6h

Malgré une attente de plusieurs années, les promesses initiales du Cybertruck n’ont pas toutes été tenues. L’autonomie annoncée a été revue à la baisse, le prix a fortement augmenté, et l’image de la marque a pâti des prises de position politiques d’Elon Musk. Résultat : posséder un Tesla est devenu moins attrayant pour certains. Le 4×4 électrique, autrefois symbole de modernité, devient aujourd’hui la cible de critiques, voire de dégradations dans certains cas. Ce désintérêt semble s’accentuer dans certaines régions, notamment aux États-Unis, où les ventes stagnent.

Face à une réserve de précommandes désormais épuisée, Tesla peine à séduire de nouveaux acheteurs. Même avec l’arrivée d’un modèle moins cher, les ventes ne redécollent pas. Le constructeur visait 250 000 unités vendues par an, mais cet objectif semble difficilement atteignable dans les conditions actuelles. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, le Cybertruck pourrait bien devenir un fardeau industriel plutôt qu’un succès commercial. La suite dépendra sans doute de la capacité de la marque à réajuster ses priorités et à repositionner son produit.