Cette minuscule bille de verre retrouvée sur la Lune révèle un secret enfoui depuis des milliards d’années 714p1m

Un minuscule fragment lunaire intrigue les scientifiques. Cette perle de verre ramenée par la mission chinoise Chang’e 5 livre des indices sur l’intérieur méconnu de la Lune. Son origine remonterait à un choc titanesque dans le é lointain de notre satellite. 2v4065

bille verre lune
Source : Beijing SHRIMP Center, Institute of Geology, Chinese Academy of Geological Sciences

La Lune fascine depuis longtemps par ses cratères, ses roches sombres et son histoire violente. Jusqu’à récemment, une grande partie de son intérieur restait inaccessible à l’étude. Les missions Apollo ont permis dela mission Chang’e 5 menée par la Chine a permis de rapporter de nouveaux fragments du sol lunaire, plus récents et issus d’une autre région.

Parmi les 1,7 kg de roches collectées, une minuscule bille de verre attire l’attention des chercheurs. Sa composition chimique est très différente des roches volcaniques habituelles de la région. Elle contient une forte concentration d’oxyde de magnésium, un indice qui laisse penser qu’elle proviendrait des profondeurs de la Lune, plus précisément du manteau supérieur. Une hypothèse renforcée par les nouvelles analyses menées par une équipe de scientifiques chinois et australiens.

Une minuscule bille formée par un double impact révèle l’origine du manteau lunaire 2m4q5d

D’après les chercheurs, cette bille aurait été formée après un choc intense, survenu il y a environ 68 millions d’années. Un petit astéroïde aurait frappé une zone déjà fragilisée par un événement bien plus ancien : l’impact géant ayant formé le bassin Imbrium, il y a près de 4 milliards d’années. Ce premier impact aurait déjà mis à jour des fragments profonds du sous-sol lunaire. Le second, plus récent, aurait fait fondre ces débris anciens, les transformant en petites billes de verre comme celle étudiée aujourd’hui.

L’intérêt de cette découverte est majeur : si la bille contient bien du matériau issu du manteau lunaire, cela permettrait d’en apprendre plus sur l’évolution interne de la Lune. Jusqu’ici, aucun échantillon connu n’en provenait directement. Grâce à l’ouverture progressive des récoltes de Chang’e 5 aux laboratoires étrangers, d’autres analyses plus poussées pourraient bientôt confirmer cette origine. Plusieurs instituts à travers le monde, dont un en , participent à cette recherche qui pourrait transformer notre compréhension de la formation de notre satellite naturel.


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