Votre prochain achat high-tech va-t-il vider votre compte en banque ? Donald Trump a l’Europe dans le viseur 4b115t
Donald Trump met la pression. Il annonce envisager d'appliquer des droits de douane de 50 % sur les biens venant de l'UE, ce qui entraînerait certainement une réaction proportionnée de l'Europe. Un accord semble lointain, et on peut craindre pour notre pouvoir d'achat, déjà bien entamé ces dernières années. 5s711c

Donald Trump tire à tout va. Après avoir menacé Apple d'imposer des droits de douane sue l'iPhone si celui-ci n'est pas fabriqué aux États-Unis, il s'attaque désormais à l'Europe. Il exige que l'UE supprime unilatéralement les droits de douane sur les produits provenant d'outre-Atlantique, sans rien proposer en échange. Si aucun accord n'est trouvé, une escalade est attendue entre les deux parties, et la guerre commerciale qui s'ensuivra aura des conséquences directes sur le prix des biens et services, et donc sur notre pouvoir d'achat.
“Nos discussions avec eux n'aboutissent à rien ! C'est pourquoi je recommande l'imposition de droits de douane de 50 % sur l'Union européenne à compter du 1er juin 2025”, a déclaré Trump dans un message publié sur sa plateforme Truth Social.
Vers une guerre commerciale UE-USA 282z2i
Les marchés européens ont déjà commencé à réagir aux menaces de Trump, avec une chute en bourse pour Stellantis ou encore Deutsche Bank. “L'incertitude commerciale est loin d'être terminée. Chaque jour sans accord nous expose à de graves dommages économiques”, a déclaré Kasper Elmgreen, directeur des investissements obligataires et actions chez Nordea Asset Management, cité par le Financial Times.
Le 22 mai, Howard Lutnick, ministre du Commerce, s'agaçait déjà de négociations “impossibles” avec l'UE, qui refuse de se soumettre aux mêmes exigences que les États-Unis ont obtenues d'autres pays. Le gouvernement Trump accuse l'UE de protectionnisme et d'avoir mis en place des normes alimentaires et sur les produits manufacturés qui font office de barrière à l'importation de biens. Elle reproche aussi des sanctions et poursuites judiciaires contre les entreprises américaines.
De son côté, Bruxelles accepterait de supprimer les droits de douane sur tous les produits industriels et certains produits agricoles. Il est aussi question de travailler ensemble à des solutions pour limiter l'influence commerciale de la Chine dans des secteurs tels que l’acier et l’automobile, ainsi que de mettre en place des restrictions sur le transfert de technologies vers Pékin. L'UE ne veut par contre pas entendre parler de la suppression des taxes numériques nationales et de la TVA, ou de l'affaiblissement de la législation sur les marchés numériques, qui régule les grands acteurs de la tech.